Nous avons récemment confié un vélo ÉVO Coursamax longtail à trois journalistes de la presse spécialisée. Ils ont pu le tester successivement pendant 10 à 15 jours. Certains d’entre-eux notent une tendance au guidonnage pour l’ÉVO, alors on a filmé un test qui mettra tout le monde d’accord !

Des compliments et un reproche

Ces trois journalistes ont travaillé en toute indépendance : nous ne les avons pas rémunérés pour ces tests et n’avons pas cherché à leur faire modifier leurs textes. Leurs articles sont plutôt élogieux. Vous pouvez les consulter sur Les Numériques, Weelz et CityRide. Cependant, deux d’entre eux notent une tendance au “guidonnage” de l’ÉVO, ce qui nous a surpris. Nous avons donc souhaité revenir sur ce point à travers cet article et la vidéo ci-dessous.

Notre essai “maison” 

C’est donc Morgan (1,64 m – 58 kg) qui s’est porté volontaire pour réaliser cet essai en trois temps. Il a effectué un premier passage à vide. Ensuite un passage avec un chargement de 11 kg dans le porte-bagages avant. Enfin, le dernier run s’est effectué avec 22 kg. Lors de chaque passage, il atteint la vitesse de 25 km/h. Notons qu’il a utilisé le vélo que nous avions confié aux trois journalistes. 

Les images parlent d’elles même : le vélo ÉVO ne présente pas de signe de guidonnage. Il n’a aucune tendance à quitter sa trajectoire, même chargé ! Si vous avez regardé la vidéo jusqu’au bout, vous constatez qu’il est également possible de lâcher les mains avec du chargement à l’arrière. Par contre, on ne vous recommande pas de le faire avec vos enfants 😉 !

Décryptage

Alors qu’est-ce que les journalistes ont voulu dire quand ils ont écrit :

La sensation de guidonner est presque toujours présente, dès qu’on roule à plus de 20 km/h. En fonction du chargement et de sa répartition, cette sensation va s’estomper. J’ai quand même dû rassembler tout mon petit courage pour tenter quelques rapides « sans les mains« . Ils furent brefs et successifs. Attention, la direction guidonne légèrement, elle n’est pas pour autant volage.

— Weelz

… ou encore :

Cependant, nous avons relevé un effet de guidonnage qui peut s’avérer perturbant. Au démarrage, d’une part, la direction semble trembler et complique les manœuvres précises à un moment souvent critique. Ce phénomène de guidon qui oscille de droite à gauche se retrouve également en roulant lorsqu’on le lâche d’une main, et encore plus si l’on roule un bref instant sans tenir le guidon. 

— Les Numériques

On peut déjà commencer par clarifier le terme de « guidonnage » attribué à l’ÉVO. Notre ami Wikipédia donne la définition suivante :

Le guidonnage est un phénomène vibratoire qui se produit sur les véhicules à deux roues alignées (motos, vélos), par définition munis d’un guidon.

En raison de diverses causes qui peuvent se conjuguer (accord des suspensions, jeux dans les articulations, etc.), le guidon du véhicule se met à osciller violemment à droite et à gauche, pouvant désarçonner le pilote.

— Wikipédia

Difficile de comprendre pourquoi ces 2 journalistes notent qu’il est quasiment impossible de lâcher les mains. Morgan arrive à se tourner les pouces sur le même vélo (on le répète). Même si nous ne sommes pas dans leur tête, nous supposons que c’est la vivacité de la direction qui les a surpris. En effet, la géométrie de nos vélos vise à garantir une grande maniabilité même lorsqu’on roule chargé. Pas question d’avoir l’impression de conduire un paquebot. Mais « vivacité » de l’ÉVO ne signifie pas « guidonnage ».

Autre explication : la potence inversée. La potence est la pièce qui relie le cintre (= guidon) au pivot de la fourche. Sur l’ÉVO, elle est dirigée vers l’arrière alors qu’elle est orientée vers l’avant sur l’immense majorité des vélos que vous croisez. Cette configuration peut rendre la direction plus sensible aux mouvements des mains du cycliste. Mais là encore, c’est le pilote qui induit l’effet guidonnage, pas le vélo ÉVO. 

Dernière hypothèse : la présence du panier fixe à l’avant peut également perturber le cycliste qui a l’habitude de voir sa roue. Mais comme en moto ou en voiture, il suffit de lever les yeux et de regarder où on souhaite aller.

Notez qu’il est tout de même possible d’obtenir du guidonnage avec cet ÉVO. Lorsqu’on positionne le chargement sur l’arrière du porte-bagages arrière (à l’aplomb ou au delà de l’axe de la roue). Il est préférable de positionner le chargement le plus près possible du cycliste et également à l’avant.

Conclusion

Nous avons eu l’occasion d’essayer de nombreux modèles de vélos cargos à deux ou trois roues ainsi que des vélos longtails. Bien souvent, nous avons été déroutés par des comportements inattendus. C’est pourquoi, quand nous avons travaillé sur la gamme ÉVO, nous avons eu à cœur de concevoir un vélo vraiment intuitif et facile à prendre en main. Pas question donc de tolérer la moindre tendance au guidonnage pour l’ÉVO. Quand des personnes viennent à l’atelier essayer des vélos, nous avons la certitude d’avoir atteint cet objectif.