300 000 vols de vélos ont lieu chaque année… Pour tenter de lutter contre ce fléau, la loi d’orientation des mobilités (LOM) impose depuis 2021 un système d’identification unique sur chaque vélo neuf. Comment cela fonctionne-t-il ? On vous explique tout.

Marquage vélo : exemple de gravage Auvray

Exemple de gravage de vélo avec la solutio de Auvray Security

Quel est le principe ?

Selon le ministère de l’Intérieur, environ 300 000 vélos sont volés chaque année. Le vol est l’un des principaux freins à la pratique du vélo. Pourtant, 40 % des vélos volés sont retrouvés mais seulement 3% sont restitués à leur propriétaire selon la Fédération des usagers de la Bicyclette (FUB). En effet, les vélos n’étant pas clairement identifiables, la police ne peut pas contacter les victimes.

Pour aider à lutter contre le vol de vélos et faciliter leur restitution, un système d’identification unique à été mis en place depuis le 1er janvier 2021. Chaque vélo vendu est associé aux coordonnées de son propriétaire. L’objectif de cette mesure est double : restituer les vélos retrouvés et dissuader les voleur en rendant la revente plus difficile. En effet, pour retirer le marquage, le voleur risque d’endommager le cadre du vélo et le rendre beaucoup moins attirant pour son client…

Cette identification doit être réalisée sur tous les vélos neufs et d’occasion vendus par des commerçants ou des professionnels. Cette règle s’applique aux modèles avec ou sans assistance électrique mais elle ne s’impose pas aux :

  • vélos pour enfant ayant un diamètre de roue inférieur ou égal 16 pouces
  • remorques de cycles
  • engins de déplacement personnel (exemple trottinettes, gyropodes, hoverboards…)

Pour réaliser l’identification, il existe différentes techniques de marquage…

Quelles solutions d’identification existent ?

La procédure de marquage consiste à apposer un identifiant unique sur le cadre du vélo. Cet identifiant doit être permanent, inaltérable et facilement visible.
Plusieurs opérateurs, tous français ?, sont agréés pour fournir des solutions de marquage. Il existe 2 grands types de solutions pour marquer son vélo : avec une étiquette ou en gravant.

L’identification avec une Étiquette

L’identification avec un étiquette est la solution la plus présente sur le marché. Elle consiste à coller une étiquette ultra résistante sur le cadre. En théorie, cette étiquette résiste face à des conditions extrêmes (froid, pluie, UV, lavage haute-pression) et résiste, bien sûr, à l’arrachage. Il existe 2 variantes pour ce système :

Marquage vélo : exemple d'étiquette adhésive Paravol

Étiquette adhésive avec une colle puissante

La société Paravol propose cette technique, ainsi que les fabricants Décathlon et MFC. L’avantage est indéniablement la rapidité de mise en œuvre. Mais nous n’avons pas retenu cette solution, car nous estimons qu’elle n’est pas assez résistante.

Marquage vélo : exemple d'étiquette par encapsulage Bycicode

Étiquette fixée par une résine chimique (aussi appelé « encapsulage »)

La société Recobike propose se fixer l’étiquette en injectant une résine. À l’inverse de la simple étiquette, le résultat est beaucoup plus résistant, mais la mise en œuvre est bien plus contraignante.

L’identification par gravage

L’autre solution pour identifier son vélo est le système de gravage par micro-percussion. Le principe est de venir graver le numéro d’identification à la surface du cadre avec une sorte de pistolet-marteau-piqueur. Ensuite, une étiquette est ajoutée pour signaler la zone gravée.

Parmi les sociétés qui proposent cette solution, on peut citer Bicycode et Auvray Security. Bicycode est l’acteur historique qui propose le marquage de vélos par micro-percussion depuis de nombreuses années. Auvray, est l’un des leaders des antivols pour deux roues. Avec la solution d’Auvray, on peut graver le cadre, mais aussi la batterie et le moteur qui sont également appréciés par les malfaiteurs.

Notre solution en tant que fabricant de cycles ?

Chez Oklö, nous avons sélectionné la solution Auvray Security pour graver nos cadres des vélos que nous fabriquons. Sur la plateforme FNUCI (explication ci-dessous), nous associons le numéro gravé avec les informations du vélo (modèle, couleur, numéros de série, etc…) et avec les coordonnées du client. Nous trouvons la solution très fiable et facile à mettre en œuvre. De plus, l’étiquette apposée autour du gravage comporte un QRcode qui permet de déterminer en quelques secondes le statut du vélo : en service ou volé.

Lors de l’expédition de votre vélo, nous vous envoyons un mail avec :

  • la facture de votre vélo,
  • son numéro d’identification,
  • le certificat d’identification comportant les données détaillées du vélo.

Si vous voulez en savoir plus, lisez notre article sur la livraison des vélos Oklö.

Et après ?

Tous les vélos identifiés sont associés à leur propriétaire. Les informations sont enregistrées et gardées dans un seul et unique document : le Fichier National Unique des Cycles Identifiés (FNUCI). La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), qui est en charge de la protection des données personnelles, a autorisé ce document.

Les données recueillies dans le FNUCI contiennent :

  • les données personnelles des clients permettant l’identification par les forces de l’ordre ou un service d’objets trouvés (nom, prénom ou raison sociale, téléphone, mail)
  • des données personnelles facultatives (adresse postale, date de naissance)
  • les données décrivant le cycle (type de véhicule, marque, modèle, couleur) et son statut (en service, volé/perdu, hors d’usage, en vente…)
  • des données facultatives du cycle (numéro de série, numéro du moteur et de la batterie)

Les informations contenu dans le fichier FNUCI sont accessible :

  • aux forces de police, de gendarmerie, les services des douanes, aux agents de police municipale, les gardes champêtres, ainsi que les agents municipaux affectés au service des objets trouvés, habilités par les maires de leur commune ;
  • aux personnes, services ou organismes qui contribuent à l’identification des cycles ;
  • à la fourrière ;
  • au directeur d’administration centrale chargé des transports et de la mobilité ou ses délégués

Vous pouvez également aller sur le site de l’APIC (Association de Promotion et d’Identification des cycles et de la Mobilité active) qui est propriétaire du FNUCI, pour vérifier si le vélo que vous achetez d’occasion n’est pas un vélo volé. Vous entrez son numéro d’identification et vous aurez son statut (en service, volé…). Bien entendu, aucune information sur le propriétaire et le vélo n’apparait !

Et n’oubliez pas !

Pour faire face au vol, pensez à bien attacher votre vélo avec un bon antivol sur un point fixe. Prenez bien le cadre et la roue pour limiter le risque. Nous avons écrit un article complet pour lutter contre le vol de vélo. L’identification des vélos est un atout en plus pour dissuader les voleurs. Si malgré toutes ces mesures le vol à quand même lieu, l’identification permettra de retrouver le propriétaire facilement et rapidement.

Pour en savoir plus :

Marquage vélo : exemple de gravage Bicycode

Exemple de gravage de vélo avec le système à micro-percussion Bicycode